Avocat au Barreau de la CORREZE

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IN FIDE ET FIDELITATE SEMPER IMMOTA Toujours inébranlable dans sa foi et sa fidélité (Devise ancienne de la Ville de TULLE)
J'ai prêté serment le 13 décembre 1978 (déjà !). Titulaire d'un DESS DES PROFESSIONS JUDICIAIRES, j'ai obtenu un certificat de spécialisation en Droit Economique. Je suis membre du Centre de Médiation de la Corrèze, privilégiant la solution négociée avant la solution judiciaire. j'exerce au sein du Barreau de TULLE- USSEL ou celui de la CORREZE, enfin je ne sais plus. Si vous souhaitez me contacter, je vous remercie de cliquer sur l'onglet "CONTACT" ou téléphoner à mon Cabinet (Tél.: 05/44/40/66/18 ou 05/55/93/15/62).

vendredi 2 mai 2014

Prisons, rien de neuf sous le soleil

Aux IXéme siècle, nos prisons n'étaient pas dans l'état où elles sont aujourd'hui.

Quoique, pas toutes, l'état de la prison de LOOS laissant à désirer:

John Howard, qui, inlassablement, visita les prisons d'Europe entre 1773 et 1790, avait fait étape à Lille entre le 24 et le 26 mai 1783.

 Il avait été jusque là agréablement surpris par l'état plus que satisfaisant des prisons françaises. 

À Lille, Howard découvre l'horreur. 340 prisonniers militaires qui s'entassent à la Citadelle, dont les infirmeries sont « dans un état de saleté et de confinement épouvantable », le scorbut y faisant des « ravages ». 

La situation n'est pas meilleure dans les prisons civiles : « La Tour de St. Pierre est une vieille bâtisse .

Elle accueille 12 prisonniers (3 dettiers, 5 contrebandiers et 5 vagabonds), dont 5 malades qui étaient couchés dans le même lit, dans une pièce très insalubre .

La prison de la ville ne vaut pas mieux avec ses 14 prisonniers. » 

Howard se demande, après ses visites, comment il « a pu réchapper de la fièvre maligne qu'il a contractée lors de sa dernière visite dans cette prison » .

Benjamin Appert, avant de s'extasier sur la maison centrale de Loos dans l'après-midi du 19 mars 1824 (voir supra), avait visité le matin les prisons de Lille. 

Leur état ne s'est pas amélioré presque quarante ans après la visite de Howard. 

D'abord la prison Saint-Pierre pour les soldats : « La construction de cette prison s'oppose à ce que les détenus soient bien.

 Ces malheureux sont couchés, tous ensemble, sur des lits de camp ; la malpropreté des chambres est extrême ; l'air ne s'y renouvelle qu'avec peine. ». 

Puis la prison de la ville : « Cette prison est encore plus affreuse, s'il est possible, que celle de Saint-Pierre.

Les chambres sont très petites et étouffées ; les détenus couchent tous ensemble, sur des lits de camp, couverts de vieilles paillasses.

L'air est infect.

Les cours sont pleines de fumier, les cachots humides et souterrains, l'atelier, fréquenté par quelques hommes, est sale et mal situé, on n'y monte qu'avec difficulté, par une échelle ; le chauffoir est empoisonné par la fumée et l'haleine du grand nombre de détenus qu'il contient.

C'est dans ces lieux, que des enfants de 10, 12 et 15 ans sont obligés de vivre et coucher avec des galériens et des criminels ».
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