Dans le cadre de ses conférences traitant des grandes affaires criminelles de l'histoire de la justice, la Cour de Cassation avait organisé, le 22 octobre 2009, un colloque sur l'affaire DOIZE, présenté par Jean-Claude FARCY, auteur, notamment de L'affaire Doize (1861-1862).
Du trou noir d'Hazebrouck à la réforme de la procédure pénale », in Garnot (Benoît) (dir.).
L'erreur judiciaire de Jeanne d'Arc à Roland Agret, Paris, Imago, 2004, p. 171-192.
L'affaire DOIZE c'est l'affaire d'une terrible erreur judiciaire :
Rosalie Doize est accusée, en 1861, d'avoir assassiné son père à BAILLEUL (Nord).
Mise au secret, enfermée dans un cachot (d'où le titre de l'ouvrage de Monsieur FARCY, le « trou noir »), enceinte, elle finit par avouer.
Malgré ses rétractations formelles, Rosalie dira plus tard qu'elle avait peur pour la vie de son bébé, elle est condamnée par la Cour d'Assise de Douai aux travaux forcés à perpétuité.
Mais, un an plus tard, deux hommes seront condamnés pour le même crime.
Bien évidemment, l'un des deux arrêts étaient de trop, et Rosalie sera rejugée en 1862.
Rosalie sera alors acquittée en dépit du Procureur considérant que les menaces proférées par Rosalie contre son père pouvaient laisser supposer qu'elle avait souhaité, et peut-être collaboré à, sa mort.
Une importante campagne de presse nationale permettra de collecter de l'argent servant à Rosalie à acheter une petite exploitation agricole.
Et son bébé me direz-vous ?
Il mourra en bas âge en raison des privations subies par sa mère lors de son incarcération.
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