« Je jure, comme avocat, d' exercer mes fonctions avec dignité, conscience, indépendance, probité et humanité ».
Telle est la formule du serment que doivent prêter les avocats depuis la loi du 31 décembre 1990 (article 2).
Au Moyen-Age, on ne badinait pas et l'on peut sérieusement se demander si la profession d'avocat était une profession d'avenir.
Jugez-en en prenant connaissance du serment prévu par l'ordonnance de Philippe III dit Le Hardi du 23 octobre 1274 :
« Les avocats, tant du Parlement que des baillages et autres justices royales jureront , en latin, sur les saints
Évangiles qu'ils ne se chargeront que des causes justes, et qu'ils les défendront diligemment et ?dèlement ;
et qu'ils les abandonneront dès qu'ils connaîtront qu'elles ne sont point justes.
Et les avocats qui ne voudront point faire ce serment seront interdits jusque à ce qu'ils l'ayant fait.
Les salaires seront proportionnés au procès et au mérite de l'avocat, sans pouvoir néanmoins excéder la somme de trente livres. Les avocats jureront encore qu'au- delà de cette somme ils ne prendront rien directement ou indirectement .
Ceux qui auront violé ce serment seront notés de parjure d'infamie, et exclus de plein droit de la fonction d'avocats, sauf aux juges à les punir suivant la qualité du méfait .
Les avocats feront ce serment tous les ans.
Et cette ordonnance sera lue tous les ans aux assises ».
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