Avocat au Barreau de la CORREZE

Ma photo
IN FIDE ET FIDELITATE SEMPER IMMOTA Toujours inébranlable dans sa foi et sa fidélité (Devise ancienne de la Ville de TULLE)
J'ai prêté serment le 13 décembre 1978 (déjà !). Titulaire d'un DESS DES PROFESSIONS JUDICIAIRES, j'ai obtenu un certificat de spécialisation en Droit Economique. Je suis membre du Centre de Médiation de la Corrèze, privilégiant la solution négociée avant la solution judiciaire. j'exerce au sein du Barreau de TULLE- USSEL ou celui de la CORREZE, enfin je ne sais plus. Si vous souhaitez me contacter, je vous remercie de cliquer sur l'onglet "CONTACT" ou téléphoner à mon Cabinet (Tél.: 05/44/40/66/18 ou 05/55/93/15/62).

dimanche 6 avril 2014

Les Jésuites mis sur l'échafauds

... pour plusieurs crimes commis dans la province de Guienne.
Tel est le titre de l'ouvrage de Pierre JARRIGE, né à TULLE en 1605.
Il est l'auteur d'un ouvrage qui, d'après l'encyclopédie LAROUSSE, " produisit une sensation extraordinaire" (Larousse.
Jésuite, Pierre JARRIGE se convertit au protestantisme et fut condamné "à faire amende honorable, teste et pieds nuds, en chemise, la corde au col, devant la grand'porte et principalle entrée de l'Eglise de Saint-Barthélémy et de celle des pères jésuites de La Rochelle, et ensuite estre mené en la place publique du Chasteau pour y estre pendu et estranglé à une potence".?
Heureusement pour lui, Pierre JARRIGE s'était exilé en Hollande où il écrivit Les Jésuites mis sur l'échafaut (sic) pour plusieurs crimes commis dans la province de Guienne.
Dans cet ouvrage, l'auteur accuse ouvertement les jésuites "de faire de la fausse monnoie, et débaucher des femmes à la confession, d'avoir des garces en leur maison habillées en valets, de pédérastie et autres crimes pendables" (Guy Patin, cité par Willems). 

Extraits:

"Les impudicités des jésuites dans leurs classes. 

(...) Les mollesses, les attouchements sensuels, les pollutions, et les ordures sont si communes à leurs jeunes gens, qu'ils en laissent les marques et les vestiges partout avec tant d'horreur, que leur lascivité n'est pas imaginable. 
Il s'est trouvé des régents parmi eux, qui n'ont pas fait difficulté de se faire toucher déshonnêtement à leurs écoliers, pour se faire exciter à cette abominable infamie, jusque-là que quelques uns de ces enfants s'étant faits dû depuis de leur société ont accusé ces vilains à leur maître de novices. 
Mon encre rougit écrivant ces saletés 

Le collège de Limoges ne peut nier qu'un de ses régents nommé Sanguinière n'ait appelé plusieurs fois un beau garçon, les dimanches et jours de congé, sous prétexte de lui corriger ses compositions, ne l'ait entretenu de discours amoureux, et se soit fait toucher avec tant de passion, que l'habitude au mal depuis l'aveugla, et le porta même à le faire venir dans sa grande chaire, ut inter manus illius se pollueret, pendant que ses disciples étaient attentifs à composer dans la classe. 

J'ai surpris moi-même, étant préfet dans le collège d'Agen, le maître de la quatrième, nommé François Mingeloussaux baisant ardemment, et serrant entre ses genoux et ses bras un petit gentilhomme de ses écoliers; l'enfant qui était innocent s'estimait bien chéri; mais si son père, l'un des plus généreux de ce pays, avait appris ces infamies, quelque crédit que les jésuites aient, il lui eût coupé les oreilles. 

Si j'avais à nommer les autres qui dans leur régence tombent et sont tombés dans cette infirmité, je m'arrêterais premièrement dans le collège de Bordeaux, puis parcourrais les autres l'un après l'autre, et finissant par celui de Fontenay, je devrais voir que dans chacun est arrivé quelque saleté de telle nature. 
Ils ne peuvent tenir les mains sans toucher, ni la bouche sans baiser, et cette parole est ordinaire dans l'entretien des écoliers les plus clairvoyants, un N.N est la Demoiselle de notre Régent. 
Ces horribles sodomies que quelques uns de leurs régents exercent ne se rencontrent pas seulement dans les grandes académies où ils ont à choisir; mais elles règnent encore dans les plus petits collèges et résidences, tant aujourd'hui le mal est général dans cette société. 

Deux écoliers de la petite ville de Saint Macaire se sont plaints à leurs parents, et les parents au supérieur du lieu, qu'un certain Gervaise leur maître les avaient [sic] forcés, et marquaient si distinctement le lieu, la façon, les circonstances, qu'il fut aisé de convaincre ce gomorréen et ce sodomite. 
Christophe Penaud son préfet est un témoin irréprochable de cette conviction puisqu'il eut la commission du recteur de Bordeaux d'en faire de véritables et secrètes informations. 

Il y a des seigneurs d'éminente condition dans la ville de Bordeaux qui savent que Léonard Alemay les a fait déchausser, non pour autre fin que pour contempler leur nudité. 
Les fesser de la main par délices est un passe-temps à ces infâmes, que Dieu brûlera de son feu s'ils ne se retirent d'un péché qui couvre de honte et de confusion la nature." 

Aucun commentaire: